Des guet-apens ciblant les personnes LGBTQIA+ via des applications de rencontre
À Nantes, les associations et les autorités locales s’inquiètent d’une série d’agressions homophobes visant les personnes LGBTQIA+. Ces agressions, survenues récemment, impliquent l’utilisation d’applications de rencontre comme Grindr, Tinder ou Snapchat. Les victimes sont attirées, puis attaquées et dépouillées dans des lieux isolés tels que des parcs, en dehors des heures de pointe. Ces actes se déroulent généralement entre minuit et 3 heures du matin, dans des endroits réputés être des points de rencontre homosexuelle.
Une réalité bien connue des associations LGBTQIA+ locales
Émeric Migaise, coordinateur au centre LGBTQIA+ Nosig à Nantes, exprime sa consternation face à la persistance de ces agressions homophobes en 2025. Il fait état de témoignages fréquents de violences verbales et physiques. Pour lui, ces guet-apens ne sont pas nouveaux : « Ça fait plusieurs années qu’on entend parler de ces guet-apens », précise-t-il, tout en espérant une amélioration de leur prise en charge grâce à la médiatisation de ces événements.
Une fréquence alarmante de signalements
Depuis le début de l’année, les signalements d’agressions homophobes se multiplient à Nantes. Philippe Jos, directeur interdépartemental de la police nationale de Loire-Atlantique, note une intensification de ces signalements, devenant presque hebdomadaires. Plusieurs incidents ont éclaté cet été, notamment une agression début août à Rezé, où un individu a été attaqué avec un marteau. Plus récemment, le 20 août, une nouvelle agression a été rapportée au parc de la Crapaudine, au sud de la ville.
Des arrestations, mais un phénomène qui persiste
Deux suspects ont été appréhendés jusqu’à présent. L’un, âgé de 18 ans, a été pris en flagrant délit au parc du Crapa, sur l’île Beaulieu. Impliqué dans une dizaine d’agressions similaires, il a été placé en détention. Le second doit comparaître en justice en 2026. Malgré ces arrestations, les violences persistent au sein de la communauté LGBTQIA+.
Une réponse policière renforcée face à une menace ciblée
Face à cette série d’agressions, les forces de l’ordre prévoient d’intensifier leurs actions. Des patrouilles supplémentaires seront déployées dans les zones à risque, et les plaintes seront centralisées au sein d’un groupe d’enquête dédié pour une coordination renforcée. Philippe Jos confirme qu’il s’agit bel et bien d’agressions homophobes, les victimes étant ciblées en raison de leur orientation sexuelle.
Appel à la vigilance et à la prudence pour les utilisateurs d’applications
Les autorités encouragent vivement la prudence lors des rencontres via des applications en ligne. Il est recommandé de choisir des lieux publics et sécurisés pour les premiers rendez-vous, d’éviter les rencontres tardives et de rester attentif à tout comportement suspect. En cas d’agression, il est crucial d’appeler immédiatement le 17 et de déposer plainte au commissariat.
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