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Deux femmes relaxées en appel dans l’affaire de la rumeur transphobe visant Brigitte Macron : actualité judiciaire

Deux femmes relaxées en appel dans l'affaire de la rumeur transphobe visant Brigitte Macron : actualité judiciaire

La cour d’appel annule la condamnation pour diffamation

La cour d’appel de Paris a rendu sa décision le jeudi 10 juillet, relaxant deux femmes précédemment condamnées pour avoir relayé une rumeur transphobe ciblant Brigitte Macron. Initialement sanctionnées en 2024 pour diffamation, Natacha Rey et Amandine Roy avaient diffusé sur les réseaux sociaux une affirmation mensongère selon laquelle l’épouse du président Emmanuel Macron serait une femme transgenre née sous le nom de Jean-Michel Trogneux.

Cette décision d’appel annule leur condamnation concernant 18 publications dénoncées par Brigitte Macron et son frère Jean-Michel Trogneux. Si un passage évoquant un détournement de mineur a bien été jugé relevant de la législation sur la presse, la cour a toutefois accordé une relaxe au titre de la bonne foi. Jean Ennochi, avocat de Brigitte Macron, a exprimé son désaccord : « Je vais voir avec mes clients ce que nous allons faire mais bien évidemment, nous ne sommes pas d’accord avec ce jugement. »

Une condamnation initiale en première instance

Lors du procès initial en septembre 2024, les deux prévenues avaient été reconnues coupables de diffamation et condamnées à une amende de 500 euros avec sursis. Elles devaient également verser 8.000 euros à Brigitte Macron et 5.000 euros à Jean-Michel Trogneux à titre de dommages et intérêts. Ces décisions avaient été rendues dans un contexte de mobilisation contre les infox visant des figures publiques à travers les réseaux sociaux.

Une rumeur infondée persistante depuis 2017

À l’origine de cette affaire se trouve une théorie complotiste circulant depuis 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé en tant que femme, mais serait en réalité son frère Jean-Michel ayant changé d’identité et de sexe. Cette hypothèse sans fondement a connu un regain de diffusion en 2021 à travers une longue vidéo diffusée sur YouTube.

Dans cet enregistrement, Amandine Roy, se présentant comme « médium », interviewait Natacha Rey, décrite comme une « journaliste autodidacte », autour d’une prétendue révélation sur un « mensonge d’État ». Le duo partageait des photos personnelles de Brigitte Macron et de sa famille, mentionnait de supposées opérations chirurgicales, et contestait même sa maternité. Des données personnelles sur Jean-Michel Trogneux étaient également exposées.

Une stratégie diffamatoire bien connue

La diffusion de cette infox a franchi les frontières françaises pour atteindre les États-Unis, où elle a été reprise par des milieux d’extrême droite en pleine campagne électorale. Ce type de rumeur transphobe visant des femmes influentes s’inscrit dans une stratégie médiatique récurrente. Michelle Obama, Kamala Harris ou encore Jacinda Ardern ont également été la cible de telles campagnes. Cette méthode de décrédibilisation, combinant transphobie et désinformation, s’est imposée comme un outil de déstabilisation politique dans l’espace numérique.

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