Agressions homophobes organisées via Grindr : quatre individus interpellés dans le Loiret

Agressions homophobes Grindr Loiret

Entre le 4 et le 7 juillet 2025, plusieurs hommes homosexuels âgés de 25 à 35 ans ont été victimes d’agressions violentes à caractère homophobe dans la commune du Malesherbois, située dans le département du Loiret. Les victimes avaient toutes été contactées via l’application de rencontres Grindr.

Des guet-apens violents et prémédités

Une fois arrivés sur place, les victimes étaient accueillies par leur prétendu correspondant, dans un climat de confiance. Celui-ci les invitait à pénétrer dans un immeuble, où un piège était tendu. À l’intérieur, plusieurs individus les attendaient et les prenaient à partie sous la menace d’une arme. Les victimes ont été violemment agressées, verbalement et physiquement, et forcées de remettre leurs effets personnels de valeur ou d’effectuer des virements bancaires.

Une enquête rapide et des interpellations en flagrance

Deux premières plaintes ont été déposées immédiatement après les faits, ce qui a permis l’ouverture d’une enquête confiée à la brigade de recherches de Pithiviers. Grâce à la mobilisation rapide des forces de la gendarmerie locale, une nouvelle agression a pu être stoppée le lundi 7 juillet. Deux suspects ont été interpellés en flagrance après l’alerte donnée par une victime à la police municipale du Malesherbois.

Les gardes à vue ont permis d’identifier deux autres membres présumés du groupe. Au total, les investigations ont conduit à imputer quatre vols avec violences à caractère homophobe à ce groupe structuré.

Défèrement et mesures judiciaires

Le mercredi 9 juillet 2025, les quatre mis en cause ont été déférés au parquet d’Orléans.

– Les deux majeurs ont été placés en détention provisoire dans le cadre d’une comparution à délai différé.
– Les deux mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire et seront convoqués devant le tribunal pour enfants.

Un appel à témoins lancé par le parquet

Dans un communiqué, la Procureure de la République, Emmanuelle Bochenek-Puren, invite toute victime de faits similaires ou de même nature à se présenter dans les services de police ou de gendarmerie de son lieu de résidence pour déposer plainte.

Contexte : Une violence homophobe toujours préoccupante

Selon les données du ministère de l’Intérieur, les infractions à caractère anti-LGBT+ ont connu une augmentation de 5 % en 2024, une hausse plus modérée que les années précédentes. Entre 2016 et 2023, ces infractions ont progressé en moyenne de 15 % par an.