Une nomination qui suscite débat
La nomination de Juan Carlos Florián, ancien travailleur du sexe en Colombie, au poste de ministre de l’Égalité a déclenché une polémique politique. Âgé de 42 ans, il était autrefois acteur de films pour adultes et escort, mais est aujourd’hui un militant des droits LGBTQI+ et une figure de la lutte pour l’inclusion sociale. Sa prise de fonction officielle est prévue dans la semaine.
Un parcours marqué par la marginalisation et l’engagement
Après avoir quitté la Colombie en raison de menaces liées à son orientation sexuelle, Juan Carlos Florián s’est installé à Paris. Il a continué à exercer dans le travail du sexe tout en militant pour les droits des personnes marginalisées. Il est notamment connu pour avoir fondé le premier syndicat regroupant les travailleurs et travailleuses du sexe dans son pays.
Une trajectoire politique déjà entamée
Avant sa nomination controversée, Florián avait occupé un poste au sein du Secrétariat à l’intégration sociale de Bogotá, sous la mairie de Gustavo Petro, actuel président de la République. Ce dernier a pleinement assumé sa décision en déclarant : « Nous sommes le gouvernement du changement. Nous recherchons l’égalité. Ce qui se passe au sein du ministère de l’Égalité n’est qu’une querelle interne. »
Une réponse aux critiques
Face aux réactions critiques lors de sa nomination en tant que vice-ministre en janvier dernier, Juan Carlos Florián avait répondu dans une interview accordée au journal El Espectador : « J’ai été plus qu’un simple acteur porno. J’ai plus de 20 ans d’expérience dans des organisations internationales, j’ai été fonctionnaire et je suis politologue diplômé. »
Une vision assumée du travail du sexe
Fortement engagé pour la reconnaissance des droits des travailleurs du sexe, le nouveau ministre défend une approche inclusive et non stigmatisante : « C’est un métier comme un autre. On ne peut pas stigmatiser celles et ceux qui l’exercent pour nourrir leur famille. Ce sont des membres de la classe ouvrière. »
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