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Fin des Débuts : un voyage initiatique queer en plein cœur de la ville

Fin des Débuts : un voyage initiatique queer en plein cœur de la ville

Un premier long métrage intime et personnel

Dans son premier long métrage La fin des premières fois (El fin de las primeras veces), le réalisateur mexicain Rafael Ruiz Espejo présente une œuvre qui semble profondément marquée par son vécu personnel. L’histoire suit Eduardo, joué par Alejandro Quintana, un jeune homosexuel qui quitte son village natal et sa famille pour tenter l’examen d’entrée à l’université de Guadalajara. Ce départ est le point de départ d’une transformation, à la fois géographique et identitaire.

Premiers émois et découvertes en milieu urbain

Dès les premières scènes, le ton est donné. En route vers la ville, Eduardo prend des selfies suggestifs dans le train, signalant son désir de se libérer et d’explorer de nouvelles expériences dans un cadre urbain dynamique. Ses aspirations académiques étant rapidement compromises, une rencontre fortuite change son cap : il croise Mario (Carlos E. López Cervantes), un jeune homme charismatique et bien intégré dans un groupe queer flamboyant.

Une attirance immédiate se développe entre eux. Mario convie Eduardo chez lui, et cette visite devient pour ce dernier une expérience fondatrice, tant sur le plan sexuel qu’existentiel.

Une journée charnière entre excitation et mise en garde

Le film suit une structure narrative concise, se concentrant sur la première journée d’Eduardo à Guadalajara. Cette unité de temps intensifie les émotions, les tensions et les découvertes, soufflant un vent d’intensité sur l’œuvre. Submergé par l’effervescence urbaine, Eduardo est avide de nouvelles expériences. Cependant, son appétit pour la liberté est tempéré par une naïveté face aux dangers potentiels d’un monde qu’il ne connaît pas encore bien.

Bien que sa jeunesse et sa beauté attirent les regards d’admiration, qu’ils viennent de garçons de son âge ou d’hommes plus âgés, Eduardo, derrière une apparente impulsivité, garde une certaine clarté d’esprit sur ses désirs et ses limites. Il n’est pas aussi naïf qu’on pourrait le croire.

Une exploration sensorielle des premiers vertiges

Le film dépeint une ambiance à la fois légère et déroutante, oscillant entre l’euphorie des découvertes et la prudence face aux excès. Ruiz Espejo réussit à capturer avec précision les sensations universelles vécues lors du passage à l’âge adulte : la confusion des sentiments, le désir de séduire, l’attrait des plaisirs inconnus et la possible gueule de bois émotionnelle qui en découle.

Ce récit initiatique, à la fois sensuel et pudique, saisit l’essence de ce moment-pivot où tout semble possible, bien que les désillusions guettent. Grâce à l’interprétation subtile d’Alejandro Quintana, dont le talent dépasse la simple apparence physique, La fin des premières fois se révèle être une œuvre délicate et prometteuse.

Présenté en 2025 au Festival Chéries Chéris, le film constitue une entrée remarquée pour un réalisateur à surveiller, capable de représenter avec délicatesse les contradictions du désir, un équilibre entre liberté et vulnérabilité.

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