Une photo polémique sur les réseaux sociaux
En juillet dernier, la militante féministe marocaine Ibtissame Lachgar a suscité la controverse en publiant sur ses réseaux sociaux une photo d’elle portant un t-shirt avec l’inscription « Allah is lesbian ». Dans son message accompagnant l’image, elle a qualifié l’islam de « fasciste, phallocrate et misogyne », tout en critiquant les idéologies religieuses en général. Cette publication a immédiatement déclenché une avalanche de réactions en ligne, certaines réclamant même son arrestation.
Une militante ciblée par des menaces en ligne
Figure engagée pour les droits des femmes, des personnes LGBTQ+ et les libertés individuelles, Ibtissame Lachgar a été la cible d’une campagne de cyberharcèlement intense suite à cette publication. Elle a rapporté avoir reçu des menaces de viol, de mort, ainsi que des appels à la violence, en raison de ce qu’elle considère comme un slogan féministe détourné.
Décision du parquet marocain
Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a annoncé dans un communiqué daté du 10 août avoir ordonné une enquête et la garde à vue de la militante. Selon le parquet, la photo contenait des propos jugés offensants envers Dieu, tandis que le message l’accompagnant était considéré comme une insulte à la religion islamique. En vertu de la loi marocaine, la garde à vue peut durer 48 heures, avec des suites judiciaires éventuelles.
Le cadre légal au Maroc
Conformément au code pénal marocain, toute atteinte à la religion islamique est passible de six mois à deux ans de prison et/ou d’une amende variant entre 20 000 et 200 000 dirhams (environ 2 000 à 20 000 euros). La peine peut être portée jusqu’à cinq ans d’emprisonnement lorsque l’outrage est commis publiquement, y compris en ligne.
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