La Journée mondiale du sida retirée du calendrier américain
Sous la présidence de Donald Trump, le département d’État des États-Unis a décidé de ne plus reconnaître officiellement la Journée mondiale du sida, célébrée chaque 1er décembre. Cette décision rompt avec une tradition de plus de trente ans, initiée en 1993 par le président Bill Clinton, qui avait instauré la première proclamation présidentielle pour cette journée.
Restriction sur les communications autour de la Journée
Selon une enquête menée par le New York Times, l’administration a interdit à ses employés d’utiliser des fonds fédéraux pour organiser ou soutenir des événements en lien avec la Journée mondiale du sida. Un courriel interne, relayé par le NYT et la newsletter To End a Plague… Again, ordonne aux membres du personnel de s’abstenir de toute communication publique sur le sujet. Cela inclut la promotion via les réseaux sociaux, les médias, ou tout discours public.
Bien que les employés soient autorisés à participer à des initiatives locales organisées à l’extérieur, ils ne doivent ni y prendre la parole ni mentionner leur présence sur les réseaux sociaux, précise le courriel.
Raisons évoquées pour ce choix
Tommy Pigott, porte-parole du département d’État, a justifié cette décision dans une déclaration au New York Times, en arguant : « Une simple journée de sensibilisation ne constitue pas une stratégie. Sous l’impulsion du président Trump, le département d’État collabore directement avec des gouvernements étrangers pour sauver des vies et encourager le partage des responsabilités. »
Contexte de réductions budgétaires dans les programmes anti-sida
Cette décision coïncide avec les réductions budgétaires affectant le PEPFAR, le plan d’urgence américain mis en place pour combattre le sida à l’échelle mondiale. L’administration Trump avait déjà amorcé ces coupes, et d’autres sont en cours de discussion.
L’importance d’une journée symbolique dans un climat d’incertitude
Depuis sa création en 1988, la Journée mondiale du sida est cruciale pour sensibiliser sur la pandémie de VIH/sida, toujours active mondialement. Elle honore aussi la mémoire des millions de vies perdues. Les premiers dirigeants américains avaient ignoré le sujet – Ronald Reagan n’a mentionné le mot « sida » publiquement qu’en 1985. Bill Clinton, en 1993, a donné une nouvelle impulsion en établissant cette journée par une proclamation présidentielle.
À ce jour, aucune information ne confirme que Donald Trump émettra une proclamation pour le 1er décembre 2025. Une telle démarche semble peu probable.
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