La Cour suprême des États-Unis a pris une décision significative concernant le droit parental et l’éducation publique. Dans l’affaire Mahmoud v. Taylor, les parents ont désormais le droit de retirer leurs enfants des cours portant sur le genre et la sexualité. Cette décision, votée à six voix contre trois, reflète une évolution majeure dans le débat sur les droits parentaux et la reconnaissance des identités LGBTQ+ à l’école.
Des parents du Maryland, issus de divers milieux culturels et religieux, ont contesté cette obligation pour leurs enfants de participer à des lectures intégrant des familles LGBTQ+ ou des personnages transgenres. La Cour a jugé que priver les parents de ce droit constitue une atteinte à leur liberté religieuse protégée par le Premier amendement.
Cependant, cette décision suscite des inquiétudes quant à son impact éducatif et social. Certains experts en droit de la santé, comme la professeure Michele Bratcher Goodwin, mettent en garde contre une forme de censure institutionnelle et un appauvrissement pédagogique pour les enfants. La logique de cette décision pourrait également s’étendre à d’autres disciplines, compromettant ainsi le développement des jeunes sur le plan personnel et social.
Cette orientation conservatrice s’inscrit dans un contexte plus large, où la primauté des droits parentaux est affirmée au détriment de l’accès des jeunes à des contenus affirmant leur identité. Cette évolution juridique aux États-Unis redéfinit le rôle de l’école publique en subordonnant les principes d’inclusion et de protection des droits des enfants à des considérations religieuses ou idéologiques.
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