Aller au contenu
Accueil » Blog » Le Dernier Bar LGBT de Rennes en Péril : un appel urgent aux dons pour éviter la fermeture

Le Dernier Bar LGBT de Rennes en Péril : un appel urgent aux dons pour éviter la fermeture

Le Dernier Bar LGBT de Rennes en Péril : un appel urgent aux dons pour éviter la fermeture

Le seul bar LGBT toujours en activité à Rennes est en danger. L’Attrape-Rêve, situé rue Saint-Melaine, se trouve dans une situation financière critique, relançant une cagnotte en ligne dans l’espoir de survivre.

Une trésorerie à sec et un soutien bancaire suspendu

Moins d’un an après un premier appel à l’aide, L’Attrape-Rêve traverse à nouveau une crise. Sa gérante, Erell Ledan, alerte : « Je ne voulais pas relancer de cagnotte, mais je n’ai plus le choix. Sans soutien rapide, je devrai fermer ou déposer le bilan. » En cause : le retrait du découvert bancaire, qui permettait jusqu’ici d’éponger les dépenses courantes. « Ce découvert me donnait une marge de manœuvre pour honorer les factures. Aujourd’hui, je n’ai plus le filet de sécurité. » explique-t-elle.

Derrière ce déficit, une conjoncture délicate où la fréquentation ne rime plus avec consommation. « Beaucoup viennent assister aux drag shows mais ne consomment rien, alors que l’entrée est gratuite et que les artistes sont payés. » Une baisse du pouvoir d’achat généralisée met à mal l’équilibre économique de ce lieu emblématique de la vie LGBTQIA+ à Rennes.

Un établissement culturel menacé par seulement 2 000 euros

La situation financière pourrait sembler modeste – 2 000 € à rattraper – mais l’enjeu est immense. Propriétaire du fonds de commerce mais non des murs, Erell a deux mois pour redresser la barre. Elle souligne la difficulté de faire face à cette crise en plein été, une période où la ville se vide souvent : « Ces 2 000 € pourraient faire toute la différence entre survie et fermeture. »

Un lieu refuge pour la communauté LGBTQIA+ locale

L’Attrape-Rêve, c’est plus qu’un bar. C’est un espace sécurisé, inclusif et accueillant pour celles et ceux qui ne se sentent pas toujours à leur place ailleurs. « C’est un cocon pour beaucoup de personnes issues de minorités de genre ou d’orientation. Il est essentiel qu’il reste au moins un lieu LGBTQIA+ à Rennes », affirme Erell. Et bien que l’accueil évolue positivement dans d’autres lieux de la ville, la disparition de l’Attrape-Rêve signifierait la fin du dernier espace spécifiquement dédié à cette communauté.

Un contexte tendu pour les personnes LGBTQIA+ à Rennes

Cette menace survient dans un climat de plus en plus préoccupant. L’association queer Iskis a vu ses locaux vandalisés récemment, tandis que l’escalier arc-en-ciel de l’université Rennes 2 a subi deux actes de dégradation depuis le début de l’année. À un mois de la Marche des Fiertés prévue le 7 juin, ces actes rappellent la fragilité persistante des droits et de la visibilité queer en France. « Rennes peut sembler être une bulle protectrice, mais la réalité est plus nuancée », résume Erell.

Une campagne de dons lancée, mais encore insuffisante

Pour éviter la fermeture et affronter cette nouvelle épreuve, une cagnotte en ligne a été remise en ligne. Lundi, elle avait déjà atteint la moitié de l’objectif, soit un peu plus de 1 000 €. Mais il reste du chemin à parcourir.2025-06-28T11:51:53.000Z

fr_FRFrench