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Église synodale et familles non traditionnelles : une vision débattue
Église synodale et familles non traditionnelles : une vision débattue
Un diocèse italien met en lumière des modèles familiaux diversifiés
Dans le diocèse de Chiavari, Italie, une initiative pastorale fait débat. Le Service diocésain pour la pastorale familiale a publié une brochure qui met en avant divers types d’amour, y compris celui de couples homosexuels, comme des exemples de vie familiale. Intitulée Il n’y a pas de plus grand amour, cette publication vise à « recueillir des histoires d’amour » provenant de couples mariés, de personnes divorcées ou de couples homosexuels, croyants ou non croyants.
Une approche pastorale inclusive et controversée
Sous la direction de Don Marco Torre, cette brochure ne se limite pas aux modèles familiaux chrétiens traditionnels. Elle présente des histoires de personnes engagées dans des relations que l’Église qualifie d’« imparfaites », mais valorisées ici pour leur authenticité et humanité. Cette action cherche à inclure des croyants souvent marginalisés, notamment ceux de la communauté LGBTQ+.
Cependant, cette ouverture est critiquée par certains qui y voient une remise en cause des enseignements traditionnels de l’Église. Des médias conservateurs, comme le quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana (LNBQ), dénoncent une dérive doctrinale, soulignant une « idéologisation » de la structure pastorale et l’abandon de la vision unifiée du mariage chrétien.
Témoignages de couples non traditionnels : vers une nouvelle vision de l’amour chrétien ?
La brochure présente des témoignages tels que celui de Marco et Michele, un couple homosexuel qui dit vivre son amour plus librement, même au sein de la communauté ecclésiale. Membre du groupe paroissial Amore in cammino, ils s’engagent à « abattre les murs de division » et à intégrer toutes les formes d’affection dans la vie de l’Église.
Un autre exemple cité est celui de Gianluca, en couple avec un homme éloigné de l’Église, soulignant les richesses spirituelles résultant de leurs différences. Ces récits cherchent à montrer une nouvelle manière de vivre la foi en couple, au-delà des normes traditionnelles.
L’utilisation d’Amoris Laetitia pour justifier de nouveaux parcours conjugaux
Certains témoignages s’appuient sur l’exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François pour légitimer une réintégration pastorale. Alessandra et Luca, un couple divorcé et remarié civilement, mentionnent le paragraphe 297 de ce document pour expliquer leur démarche : « Il s’agit d’intégrer chacun, nous devons aider chacun à trouver sa propre façon de participer à la communauté ecclésiale ».
Ils déclarent avoir rompu certaines règles tout en cherchant une plus grande proximité avec Dieu, vivant selon un idéal d’amour qu’ils estiment aligné avec leur foi.
Un silence épiscopal interprété comme une approbation
L’évêque de Chiavari, Mgr Giampio Devasini, n’a pas pris de position publique sur cette publication. Son silence est perçu par certains comme une approbation tacite, d’autant que le diocèse a souvent soutenu l’accueil des personnes LGBTQ+, notamment par des collaborations avec La Tenda di Gionata, une association pour l’accompagnement pastoral des homosexuels croyants.
Critiques virulentes de la presse catholique conservatrice
Médias tels que La Nuova Bussola Quotidiana accusent de vouloir redéfinir l’enseignement de l’Église, qualifiant ce changement de « trahison doctrinale ». Ils estiment que les structures pastorales servent désormais de laboratoire pour reconfigurer le modèle familial chrétien, allant jusqu’à légitimer les pratiques homosexuelles comme partie intégrante de la « famille naturelle et chrétienne ».
La publication de cette brochure est considérée par ces groupes comme un pas de plus après les veillées de prière contre l’homophobie, visant à intégrer l’homosexualité dans l’Église.
Cette évolution soulève de vives tensions dans le catholicisme contemporain entre la fidélité à la doctrine traditionnelle et le désir d’inclusion. L’initiative du diocèse de Chiavari, en donnant une voix à des parcours souvent méconnus, questionne les limites entre accueil pastoral et révision des normes morales établies.
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