Absence de la France au financement du Fonds Mondial contre le VIH
Bien que la France ait été absente de la huitième conférence de reconstitution du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée le 21 novembre en Afrique du Sud, cela ne signifie pas pour autant un désengagement. Sans budget voté, la France n’a pas été en mesure d’annoncer une contribution officielle pour la période 2026-2028.
Réactions des associations
L’absence de la France a suscité l’indignation parmi les associations de lutte contre le VIH. Aides et Sidaction, notamment, ont critiqué le président pour ne pas prendre part immédiatement au financement, accusant la France de priver des millions de personnes d’un traitement antirétroviral. Par le passé, la France s’était pourtant illustrée par son engagement, comme en 2019 où elle avait apporté 1,6 milliard d’euros.
Soutien réaffirmé à venir
La situation politique actuelle en France, marquée par une Assemblée législative divisée, empêche un engagement financier immédiat. L’annonce des contributions françaises est donc seulement repoussée jusqu’à la fin des discussions budgétaires, souligne une source diplomatique. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, présent à la conférence, n’a pu confirmer d’engagement à cause de ce contexte.
Objectifs financiers difficiles à atteindre
La mobilisation actuelle n’atteint pas encore l’objectif de 18 milliards de dollars. À ce jour, seulement 11,34 milliards ont été engagés. Aux États-Unis, malgré un intérêt décroissant pour les questions de santé mondiale, l’administration Trump a promis 4,6 milliards de dollars, contre 6 milliards précédemment annoncés.
Nécessité d’une mobilisation continue
Face à un financement en baisse, d’autres nations ont intensifié leurs efforts. L’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada se sont engagés à verser respectivement 1 milliard d’euros, 850 millions de livres et 720 millions de dollars américains. Dans un contexte d’avancées scientifiques prometteuses, telles que la PrEP injectable, il est crucial de maintenir une mobilisation mondiale pour envisager une fin du VIH.
