In My Skin sur Arte
La série britannique In My Skin, actuellement diffusée sur Arte, bouscule les clichés de l’adolescence en y injectant une dose de réalisme cru, d’humour noir et une perspective queer rare à l’écran. Avec Gabrielle Creevy dans le rôle principal, cette comédie dramatique raconte l’histoire de Bethan, une adolescente lesbienne qui tente de jongler entre son lycée, sa vie familiale chaotique, et la découverte de son identité.
Une série bouleversante, sincère, et furieusement actuelle.
Visionné la série sur Arte TV : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-026074/in-my-skin
📺 In My Skin, c’est quoi exactement ?
In My Skin (Dans ma peau) est une série britannique créée par Kayleigh Llewellyn, d’abord diffusée sur la BBC avant d’arriver sur Arte en 2025. Composée de deux saisons, la série suit le quotidien de Bethan, une jeune fille de 16 ans qui tente de garder les apparences face à ses camarades de classe, tout en cachant une réalité bien plus sombre : une mère atteinte de troubles bipolaires et internée en hôpital psychiatrique, un père alcoolique et violent, et une vie familiale instable.
Mais ce n’est pas seulement une histoire sur la souffrance. C’est surtout une ode à la survie émotionnelle, à l’humour comme mécanisme de défense, et à l’affirmation de soi dans un monde qui vous nie.
🏳️🌈 Une représentation lesbienne réaliste et touchante
Au cœur de In My Skin, il y a l’histoire d’amour naissante entre Bethan et sa camarade Poppy. Contrairement à beaucoup de séries adolescentes où les intrigues lesbiennes sont hypersexualisées ou caricaturées, la relation est ici sobre, subtile et sincère. Elle capture avec justesse la gêne, la peur d’être vue, mais aussi l’euphorie des premiers élans amoureux.
Bethan n’est pas une héroïne queer stéréotypée, et c’est là toute la force de la série. Elle est pleine de contradictions, courageuse et lâche à la fois, drôle, blessée, débrouillarde et paumée. Une adolescente comme tant d’autres, mais rarement montrée ainsi.
🎭 Une écriture brillante, un casting juste
Le scénario signé Kayleigh Llewellyn puise dans l’autobiographie, ce qui explique la profondeur du traitement. Chaque épisode, d’environ 30 minutes, mêle dialogues cinglants, émotions brutes et silences lourds de sens. Le ton oscille entre tragédie et ironie, un équilibre difficile mais magistralement maîtrisé.
La performance de Gabrielle Creevy, récompensée aux BAFTA Awards, est à saluer. Elle incarne Bethan avec une justesse déchirante, passant du rire aux larmes sans jamais tomber dans le pathos.
👀 Une série nécessaire en 2025
Dans un paysage télévisuel encore trop centré sur des récits hétéronormés ou des personnages queer secondaires, In My Skin arrive comme un vent de fraîcheur. Elle ne cherche pas à faire du « buzz », elle raconte la vérité, ou du moins une vérité trop souvent ignorée : celle des ados LGBT qui grandissent dans la douleur mais refusent de renoncer à la lumière.
La série aborde aussi les maladies mentales, la précarité, la honte sociale, et le besoin viscéral d’être aimé·e. Ces thèmes résonnent d’autant plus fort dans un monde post-COVID où la santé mentale des jeunes est en crise.
💬 Des dialogues crus mais puissants
Les répliques fusent, parfois drôles, parfois violentes, mais toujours justes. On est loin du teenage drama à l’américaine où les ados ont 25 ans et parlent comme dans un roman. Ici, tout sonne vrai. Exemple :
« Si je dis que je vais bien, ça veut juste dire que j’ai pas encore pleuré dans les toilettes aujourd’hui. »
Chaque mot, chaque scène semble porter le poids d’une réalité vécue, rendant le récit incroyablement humain.
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📣 Ce que dit la série sur les coming-out invisibles
Bethan n’a pas de grand coming-out dramatique. Elle cache sa relation, elle dissimule, elle esquive. Et c’est ça, aussi, la réalité de nombreux jeunes lesbiennes : non pas des révélations tonitruantes, mais une série de silences, de peurs et d’effacements.
La série rappelle qu’un coming-out peut être un processus lent, douloureux, et que parfois, le plus dur n’est pas d’aimer une fille, mais de survivre à sa propre famille.
🌍 Une œuvre universelle… mais surtout britannique
Le ton de In My Skin est typiquement britannique : caustique, mélancolique, ancré dans une réalité sociale parfois crue. Les décors, les accents, les expressions, tout renforce l’authenticité. Cette spécificité géographique ne l’empêche pas d’avoir une portée universelle, surtout pour les personnes LGBTQIA+ ayant grandi dans un contexte hostile.
📅 Où voir In My Skin ?
La série est disponible gratuitement sur Arte.tv en version française ou en VO sous-titrée. Elle est également diffusée à la télévision sur la chaîne Arte à des horaires spécifiques. Chaque saison compte 5 épisodes d’une demi-heure — soit un week-end binge-watching très bien investi.
💡 Pourquoi faut-il parler de cette série ?
Parce qu’elle est brillante. Parce qu’elle est vraie. Parce qu’elle est rare.
Dans un paysage médiatique qui commence seulement à intégrer des récits queer avec subtilité, In My Skin est une perle précieuse. Elle montre que les séries LGBTQ+ peuvent être complexes, belles, dures et lumineuses à la fois, sans tomber dans les clichés ou la mièvrerie.
✨ En conclusion
In My Skin série Arte est plus qu’une série : c’est un témoignage. Une preuve que l’on peut parler de douleur sans misérabilisme, de sexualité sans voyeurisme, et d’amour sans déguisement.
C’est une œuvre à voir, à partager, et surtout, à intégrer dans nos discussions sur la représentation queer à l’écran.
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